Si le taux de vaccination des Guadeloupéens est si faible par rapport à celui des Français de l'Hexagone, cela s'explique aussi par la méfiance ancestrale et culturelle envers les médicaments non naturels, au bénéfice d'une phytothérapie portée par la pharmacopée locale – ce qui n'enlève en rien l'obligation de s'inscrire dans le cadre des lois de la République. Crise en Guadeloupe : plus de 90 interpellations, le gouvernement appelle au calme | Actu. Dans ce contexte, les pouvoirs publics auraient pu rencontrer régulièrement élus et forces syndicales depuis l'adoption de la loi du 5 août 2021 sur l'obligation vaccinale pour les associer à chaque prise de décision. Les injonctions ont cependant réveillé de vieilles crispations dans lesquelles se sont engouffrés les groupuscules nationalistes avides de se faire entendre depuis la crise de 2009 et de remobiliser les masses populaires. Mais, étant largement décrédibilisés, ils ont encouragé les jeunes désœuvrés à descendre dans les rues et à monter des barrages, privant ainsi des dizaines de milliers d'élèves des cours auxquels ils ont droit.

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L'ARS annonce également que des «plaintes sont systématiquement déposées et des poursuites seront engagées».

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À lire aussi Cinq questions pour comprendre la grève générale en Guadeloupe Sur les réseaux sociaux, des vidéos tournent, devenues virales. On y voit la maire de Sainte-Rose empêchée de passer, pendant que la mairie a été ouverte de force et transformée en «maison du peuple». «Il y a deux types de populations sur les barrages: ceux de la journée qui militent contre l'obligation vaccinale et le passe sanitaire, et ceux de la nuit, cagoulés, armés. C'est vraiment très distinct», poursuit Emmanuel. Pour autant, rien ne traverse le barrage. Même les transporteurs médicaux, en charge de patients, ont du mal à passer, selon plusieurs témoignages, qui remontent d'autres barrages. Agressions et car-jacking Un appel a d'ailleurs été lancé plusieurs fois par l'agence régionale de santé de l'île qui «alerte sur les agressions physiques subies par les professionnels de santé, alors qu'ils allaient soigner les pères, les mères et les enfants de Guadeloupe». Tribune. La Guadeloupe, entre défiance et abandon. Un communiqué énonce pêle-mêle, des menaces au fusil à pompe, des tentatives de car-jacking, « un médecin tenu en joue avec un fusil sur la tempe à la sortie de sa garde aux urgences», des caillassages de voiture mais aussi des agressions de pharmacien.

Alors ils font comme ils peuvent", explique Patrice Angel. Il rejette les pillages et violences - "les grévistes sont les grévistes, les casseurs, les casseurs" - mais dit comprendre les revendications des manifestants. De même que Philippe Manioc, 60 ans, qui travaille dans le BTP à son compte: "Cela me dérange car je ne peux pas aller bosser mais en même temps je les comprends. " Devant la caserne des pompiers de Petit-Bourg en Guadeloupe, le 21 novembre 2021 (AFP - Lara Balais) Dans ses revendications, Patrice pointe aussi du doigt une "différence de traitement par rapport à la métropole", notamment selon lui pour les hôpitaux: "Ils (l'Etat) ne peuvent pas nous ouvrir 50 lits supplémentaires ni envoyer de l'oxygène mais peuvent envoyer 2. 000 flics supplémentaires? MARE - GAILLARD (BORDEAUX) dirigeants sur SOCIETE.COM - 411116916. ", s'indigne-t-il? Face à la situation tendue, 200 policiers et gendarmes, ainsi que 50 membres des unités du GIGN et du Raid, ont été dépêchés de Paris, portant à 2. 250 les forces mobilisées sur place. "S'ils commencent à tabasser les gens, ça va mal aller" pense Pascal.

July 30, 2024, 7:58 pm