Safran Du Chemin Rouge
Safran Du Chemin Rouge Le
Publié le 2 oct. 2020 à 6:02 Chaque année, quand se profile la fin septembre, le rythme cardiaque de Stéphane Thévenet augmente. Avis SAFRAN DU CHEMIN ROUGE | GoWork.fr. Tous les matins, il scrute avec anxiété sa petite plantation de safran, installée à La Chapelle-Vicomtesse, dans le Perche, au bord d'une petite route de campagne: il attend l'éclosion des premiers bulbes. La tige, avec le bouton, sort de terre en premier, la nuit, avant même que les feuilles n'apparaissent, puis fleurit avec le lever du soleil. C'est le top départ pour deux à trois semaines de récolte. « Cette floraison automnale, à contretemps des cycles naturels habituels, qui commence progressivement puis explose, tapissant de mauve toute la parcelle cultivée, est à chaque fois un moment d'émerveillement », souligne cet ancien maître d'hôtel parisien, aujourd'hui âgé de 50 ans, qui a choisi il y a quinze ans de changer de vie en s'installant à la campagne avec son ami Fabrice Bauer, alors régisseur du Conservatoire de Cergy-Pontoise. « Au départ, on visait plutôt la culture de légumes anciens », précise Stéphane Thévenet.
Mohammad Ramzan Rather travaille d'arrache-pied dans son champ de crocus du Cachemire sous administration indienne. Mais les récoltes sont maigres et la nostalgie le gagne quand il pense à l'époque avant le changement climatique, quand ses terres produisaient en abondance l' « or rouge », le safran. Ces cultures odorantes de Pampore, localité au sud de Srinagar – dont les paysages se parent de l'éclatant violet durant les deux semaines de floraison à la fin de l'automne – faisaient la fortune de milliers de familles. L'an dernier, la récolte de M. Rather n'a pas excédé un demi-kilo. Elle pèse cette année à peine trente malheureux grammes. Où trouver nos produits ? – Pur Safran – Site officiel. Il y a douze ans, un peu moins d'un hectare de cultures rendait deux kilos de safran. Un commerçant expose du safran en vente dans un magasin de Srinagar, le 19 novembre 2020. Photo Tauseef Mustapha / AFP via Getty Images. « Quand j'étais enfant, 80 hommes étaient nécessaires, toute une semaine, pour récolter les fleurs sur nos 16 kanals (0, 8 hectare) de terre à safran », raconte à l'AFP Abdul Ahad Mir, cultivateur de l'épice la plus chère au monde.