Fête Du Travail 2018 Au Cameroun
Alors que le pays doit travailler sans relâche pour rattraper le retard économique, le politique ne se gêne pas de décréter des jours sans travail, paradoxalement bien accueillis pas les populations promptes à célébrer des fêtes dont elles ignorent même jusqu'à la signification. Les Camerounais sortent ce mercredi 22 août 2018 de ce qu'ils appellent un long weekend, à savoir quatre jours non ouvrés pour le cas d'espèce. Partis en weekend depuis vendredi soir, ils ne sont revenus au travail que mercredi, à la faveur de la fête de la tabaski qui se célébrait mardi. Entre temps, le président de la république a ajouté la journée de lundi à cette succession de jours non ouvrable, usant ainsi des prérogatives que lui confère la loi 73/5 du 07 décembre 1973, fixant le régime des fêtes légales en république unie du Cameroun. Laquelle loi décrète 10 jours fériés au total dans l'année au Cameroun, soit quatre pour les fêtes légales civiles que sont le jour de l'an le 1er janvier, la fête de la jeunesse le 11 février, la fête du travail le 1er mai, la fête Nationale le 20 Mai, et 6 pour les fêtes légales religieuses, dont quatre pour les chrétiens et deux pour les musulmans.
Fête Du Travail 2018 Au Cameroun 2018
Fête Du Travail 2018 Au Cameroun 2017
Comment alors comprendre que le Cameroun qui dans l'ensemble est tout à construire, et a même un objectif d'émergence en 2035, ne se contente pas seulement de ses fêtes légales déjà jugées fantaisistes par les économistes, mais y ajoute des ponts dès que l'occasion se présente? Roland TSAPI
La parade des travailleurs de cette partie du territoire s'est ouverte par des jeunes gens portant une photo géante du Président de la République, et le scandant au passage. « Paul Biya c'est notre Président. Que le seigneur le bénisse. Il a fait du Cameroun, un véritable havre de paix. Quand nous le portons en triomphe ce jour, c'est exactement comme si nous sommes avec lui. Nous le humons, il est comme notre mascotte de la fête de travail», se targuait Maurice, un travailleur en pleine joie. A son tour, Cletus s'offusquait contre des personnes qui veulent mettre le Cameroun en mal, les empêchant de vaquer normalement à leurs occupations, « de toutes les façons, ils ne passeront pas par Nkambe. Nous sommes en paix ici. Et cela doit durer. Notre pays est indivisible », s'exprimait-t-il en expression anglaise. Des pas rassurants Marchant au rythme des soldats, chantant à tue-tête, ils étaient près de 150 groupes ayant pris part au défilé à la place dite « grand stand », en présence des autorités administratives et judiciaires.