par Abraxas Sam 30 Mai 2009 - 6:17 Une soirée perdue J'étais seul, l'autre soir, au Théâtre Français, Ou presque seul; l'auteur n'avait pas grand succès. Ce n'était que Molière, et nous savons de reste Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste, Ignora le bel art de chatouiller l'esprit Et de servir à point un dénoûment bien cuit. Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode, Et nous aimons bien mieux quelque drame à la mode Où l'intrigue, enlacée et roulée en feston, Tourne comme un rébus autour d'un mirliton. J'écoutais cependant cette simple harmonie, Et comme le bon sens fait parler le génie. Poésie sur le thème du théâtre. J'admirais quel amour pour l'âpre vérité Eut cet homme si fier en sa naïveté, Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde, Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde Que, lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer! Et je me demandais: Est-ce assez d'admirer? Est-ce assez de venir, un soir, par aventure, D'entendre au fond de l'âme un cri de la nature, D'essuyer une larme, et de partir ainsi, Quoi qu'on fasse d'ailleurs, sans en prendre souci?

Poésie Sur Le Thème Du Théâtre Par

Ainsi je caressais une folle chimère. Devant moi cependant, à côté de sa mère, L'enfant restait toujours, et le cou svelte et blanc Sous les longs cheveux noirs se berçait mollement. Le spectacle fini, la charmante inconnue Se leva. Le beau cou, l'épaule à demi nue, Se voilèrent; la main glissa dans le manchon; Et, lorsque je la vis au seuil de sa maison S'enfuir, je m'aperçus que je l'avais suivie. Hélas! Cherche poème sur le théâtre. mon cher ami, c'est là toute ma vie. Pendant que mon esprit cherchait sa volonté, Mon corps savait la sienne et suivait la beauté; Et, quand je m'éveillai de cette rêverie, Il ne m'en restait plus que l'image chérie: " Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat, Se plie, et de la neige effacerait l'éclat. "

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Le grand prend les masses, le vrai saisit l'individu. - Le théâtre n'est pas le pays du réel: il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. C'est le pays du vrai: il y a des cœurs humains dans les coulisses, des cœurs humains dans la salle, des cœurs humains sur la scène. - Tout est langage au théâtre, les mots, les gestes, les objets. Poésie sur le thème du théâtre par. Il n'y a pas que la parole. (Eugène Ionesco) Intérieur de la Comédie Française vers 1790, un théâtre dit "à l'italienne", par Antoine Meunier, Source: Gallica/BNF, Wikipédia CC. ° °°° Pour recevoir des alertes par mél sur les nouveaux articles parus, abonnez-vous, en utilisant le bouton en haut de l'écran, pour les smartphones, et la fenêtre "newsletter" pour la version PC. Overblog est une plate-forme sécurisée. °°°

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La Ballade de la planche qui craque", de Jean-Paul Alègre dans la Ballade des Planches: COMÉDIEN La petite planche qui craque Là, au centre du plateau Ecoutez-la C'est moi Le metteur en scène n'a pasvoulu Qu'on la remplace Il a dit Gardez-la Gardez la petite planche quicraque Elle rend notre scène unique Et vivante Et joyeuse Alors, Acteur Lorsque tu viens vers moi De ta botte de cuir De ton escarpin' de satin Fais-moi chanter, Comédien! Car au théâtre Tout est vie Et mon chant de petite planche Est rassurant Lorsque tu danses!

On jouait un opéra-bouffe. C'est le nom qu'on donne aujourd'hui Aux farces impures dont pouffe Notre siècle si fier de lui. On riait très fort. La machine Était bête, et sale souvent, Et se passait dans cette Chine De théâtre et de paravent. Poussahs, pagodes et lanternes, Vous voyez la chose d'ici. Et les Athéniens modernes Bissaient les plus honteux lazzi. Deux mandarins - on pâmait d'aise A ce comique et fin détail - Étaient l'un maigre et l'autre obèse Et coquetaient de l'éventail; Et la convoitise sournoise Des messieurs chauves et pesants Lorgnaient une jeune Chinoise Agée à peine de seize ans. Poesie sur le theme du spectacle. Adorable, l'air un peu bête, Toute de gaze et de paillon, Deux épingles d'or sur la tête, Elle semblait un papillon. Elle n'était pas même émue Et, toute rose sous son fard, Forçait sa frêle voix en mue Qu'étouffait l'orchestre bavard. C'était bien la grâce éphémère, L'enfance, la gaîté, l'essor, Et l'on devinait que sa mère Ne l'avait pas vendue encor. Je me sentais rougir de honte Quand elle disait certains mots, Comme la princesse du conte Qui crachait serpents et crapauds.

July 11, 2024, 6:15 am