Note d'intention Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Celui de Jean-Claude Gallotta est gravé au compas sur un pupitre d'écolier. Adolescent, encore étroitement engoncé dans la blouse grise de son triste pensionnat, le futur chorégraphe écoute le professeur de musique parler d'Igor Stravinsky, des Ballets russes, de Nijinski, du « scandale » à la création (au Théâtre des Champs-Élysées, le 29 mai 1913) et entend l'oeuvre pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz trop sillonné. Assoupi sur son banc en bois, il « s'enrêve » aussitôt, dit-il aujourd'hui. Les images l'emportent. Il s'en souvient encore. Des figures séraphiques, des ombres sensuelles, des corps tourmentés, des éveils interdits, des émois inexpliqués, des palpitations troublantes. C'est alors qu'il chorégraphiait la dernière séquence de son spectacle précédent, l'Homme à tête de chou, que lui sont revenus ces souvenirs. Par quelle voie secrète? Jean claude gallotta le sacre du printemps paris. Par la silhouette de Marilou traversant la scène comme l'Elue de Stravinsky offerte à la mort?
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Jean Claude Gallotta Le Sacre Du Printemps Paris

Chaque interprète féminine sera «éligible», tour à tour, pour rétorquer à «l'obscur pouvoir discrétionnaire» des dieux. Du rituel, Jean-Claude Gallotta a également retenu le double sens étymologique de «relier» et de «se recueillir». Il s'agit bien pour lui de se recueillir, comme à genoux, sur les marches de l'autel qui montent et monteront toujours à son adolescence, et de se relier aux maîtres, de Kantor à Fellini, qui l'ont conduit à ne pas l'oublier. Jean claude gallotta le sacre du printemps 2008. Le Sacre est précédé de deux courts avant-programmes: I – Tumulte, où le chorégraphe invite danseurs et public à entendre le silence brut de la danse qui précède le déchaînement de la musique. II – Pour Igor, un solo en hommage au compositeur. critique Le Sacre du printemps

Jean Claude Gallotta Le Sacre Du Printemps Part I

Certains connaissent la chorégraphie originelle de Nijinsky qui exprimait d'une façon admirable le carcan moral des sociétés tribales de l'ancienne Russie païenne, mais, qui n'a pas en mémoire celle de Maurice Béjart pleine de fougue juvénile et si plastiquement irréprochable? Jean-Claude Gallotta et le Sacre du Printemps - Sceneweb. Il semblerait que Jean-Claude Gallotta se soit souvenu des travaux du maître marseillais: les ensembles nombreux, la fluidité et la rapidité des déplacements, l'habileté avec laquelle les soli s'enchaînent avec les tutti rappellent immanquablement le style de sa chorégraphie. La nervosité des gestes qui s'allient bien à la musique ne peut que la servir: elle n'a toujours pas pris une ride. Le choix de la bande son, avec Stravinsky lui-même à la baguette en 1960, dit assez l'admiration que Gallotta professe vis-à-vis du compositeur: ce choix est justifié car les sonorités parfois acides des bois, la virulence des accents rythmiques, la lenteur assumée des passages plus lyriques, le magnifique solo des timbales dans la dernière séquence sont des sensations toujours émouvantes sous sa direction.

Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Celui de Jean-Claude Gallotta est gravé au compas sur un pupitre d'écolier. Adolescent, encore étroitement engoncé dans la blouse grise de son triste pensionnat, le futur chorégraphe écoute le professeur de musique parler d'Igor Stravinsky, des Ballets russes, de Nijinski, du « scandale » à la création (au Théâtre des Champs-Élysées, le 29 mai 1913) et entend l'œuvre pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz trop sillonné. Assoupi sur son banc en bois, il « s'enrêve » aussitôt, dit-il aujourd'hui. Le Sacre du printemps de Gallotta à Chaillot | MHF le blog. Les images l'emportent. Il s'en souvient encore. Des figures séraphiques, des ombres sensuelles, des corps tourmentés, des éveils interdits, des émois inexpliqués, des palpitations troublantes. C'est alors qu'il chorégraphiait la dernière séquence de son spectacle précédent, l'Homme à tête de chou, que lui sont revenus ces souvenirs. Par quelle voie secrète? Par la silhouette de Marilou traversant la scène comme l'Elue de Stravinsky offerte à la mort?

July 31, 2024, 9:16 am