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  1. Hippolyte et aricie glyndebourne 2020
  2. Hippolyte et aricie glyndebourne 2019

Hippolyte Et Aricie Glyndebourne 2020

Eugénie Lefebvre parvient à conférer une constellation émotionnelle au personnage guindé de Diane et la rendre crédible, sinon attachante. Tour à tour grande prêtresse, chasseresse, et bergère, Lea Desandre dénoue souplement cette voix au grave dramatique, au médium moelleux finement ornementé. Il y a du velouté et du sensuel à chaque phrase musicale dans ce timbre suave et moiré. Avec une voix pleine d'ascendant, Arnaud Richard confère une belle autorité à Pluton. Hippolyte et aricie glyndebourne 2019. Le jeu dramatique de Seraphine Cotrez donne une rare dimension à Oenone, la nourrice-confidente-manipulatrice meme si le brilliant n'est pas le point fort notamment au premier acte où la voix se heurte à des limites dans le duo avec Phèdre. Edwin Fardini prête une voix, souple, ronde à Tisiphone qui se fait particulièrement entendre au début de l'acte II, lorsque la furie entraîne Thésée aux enfers. Les trois Parques, Constantin Goubet, ténor à la voix solide, et assurée, Martial Pauliat, ténor à la voix claire et à la diction remarquée, et Virgile Ancely basse au beau timbre, complètent avec brio la distribution.

Hippolyte Et Aricie Glyndebourne 2019

Le plus grand compositeur français du XVIIIe siècle a donc fait une entrée remarquée à Glyndebourne (le public enthousiaste ne ménage pas ses applaudissements), et il est désormais permis d'espérer que, comme à l'Amour, « tout doit rendre à Rameau un éclatant hommage ».

Aucun regard condescendant ni provocateur de la part d'un metteur en scène qui prouve à chaque instant qu'il est un bon lecteur: ainsi, pour donner opportunément sens à l'irruption chorégraphique un brin convenue de l'Acte III, il fait chanter la matelote par… l'Amour. Imparable! En claire osmose avec le propos de l'œuvre, la scène finale est glaçante. Hippolyte et aricie glyndebourne 2020. Chez Kent, l'Amour se pend. Au rayon bien mince des réserves, l'on mettra la chorégraphie d'Ashley Page, par endroits plus divertissante que véritablement inspirée. L'on s'interroge également un peu sur la lisibilité du lien effectué entre les Actes par le visage en noir et blanc d'un homme sans âge qui, tout à tour, a les yeux fermés, rivés sur les spectateurs ou la bouche hurlante: métaphore de l'être humain au-dessus des passions qu'il est parvenu à dompter? Ou double philosophe d'un William Christie revenu de tout? L'indiscutable William Christie qui, justement, fait parler au merveilleux Orchestra of the Age of Enlightenment le même langage que la scène.

July 11, 2024, 7:01 am