Vaste plateforme immatérielle qui concentre et décuple ces enjeux, le digital occupe une place cruciale dans l'œuvre de l'artiste. D'un point de vue formel, l'impression 3D, couplée aux recompositions qu'opère l'artiste, offre un rendu légèrement virtuel, qui n'est pas sans rappeler la silhouette vacillante d'un hologramme. Antoine Renard évoque ainsi la question du corps face au numérique, et plus largement de l'individu dans un système qui cherche constamment à capter l'attention, au prix d'une certaine déperdition de l'être. Visage en l'air, les yeux clos, cette jeune femme incarne un état de vulnérabilité, de réceptivité et de mise en scène de soi caractéristiques de cette forme d'aliénation contemporaine. Si l'industrie du parfum s'associe toujours à un concept phare, une image marketée, ici les multiples fragrances ramènent au contraire à une aura insaisissable et insufflent une plus grande densité dans le rapport à l'autre. La scénographie conçue par l'artiste souligne par ailleurs l'attitude ambivalente du modèle, qui a contribué à sa postérité légendaire.

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Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles. Antoine Renard, Impressions, après Degas (#020), 2020. Impression 3D de céramique, laiton, fragrance (muscarome), caissette métallique, 53, 5 x 32 x 17 cm. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles. Antoine Renard, Impressions, après Degas (#022), 2020. Impression 3D de céramique, émail, fragrance (zedoaire, absynthe), caissette métallique, 58 x 32 x 14 cm. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles. Antoine Renard, Impressions, après Degas (#006), 2019. Impression 3D de céramique, encre, immortelles séchées, fragrance (jasmin, muskarome), 70 x 20 x 35 cm. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles. Extrait du communiqué de presse: La Galerie Nathalie Obadia présente pour la première fois l'oeuvre de l'artiste Antoine Renard, que l'on a pu découvrir lors de l'exposition Futur, Ancien, Fugitif. Une scène française au Palais de Tokyo (2019).

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Né en 1984 à Paris, vit et travaille entre Paris et Lourdes, France. Diplômé d'un DNSEP art aux Beaux-arts de Dijon en 2008, Antoine Renard est lauréat de nombreux prix et résidences notamment Inkubator Innovator fellowship (Allemagne 2015), Goethe Institut Residency Prague (République Tchèque, 2017), Résidence Cheval Noir (with Komplot), Bruxelles (Belgique, 2018). En 2019 il est lauréat du prix Occitanie de la villa Médicis et bénéficie la même année de la bourse de soutien au projet artistique du CNAP, ainsi que d'une résidence à la cité internationale des arts de Paris. Par ailleurs, Antoine Renard est le lauréat du programme doctoral SACRe 2020 de l'université PSL. Sa thèse, sous la direction de Pascal Rousseau, se focalisera sur l'olfaction comme champ étendu de la sculpture. Antoine Renard a déjà bénéficié d'expositions personnelles d'envergures notamment Geometries of -l-o-v-e, Very, Berlin (Allemagne, 2019), Cats in the city, Komplot, Bruxelles (Belgique, 2018), 1999, Marsèlleria, Milan (Italie, 2017), Resource Operation (part II), In-Extenso, Clermont-Ferrand (France, 2017), Resource Operation (Part I) "The monk's corridor", Tlön, Nevers (France, 2017), I spell it Nature, DIESEL, Liège (Belgique, 2016), Peripheral Healing, Komplot, Bruxelles (Belgique, 2016).

C'est en imprimant ses clichés sur du verre dichroïque, dont la fabrication et l'apprêt de sa surface permettent d'émettre plusieurs couleurs différentes, que l'artiste crée cet aspect unique: le sujet semble y flotter dans un espace immatériel, confronté au reflet du spectateur lui-même qui s'ajoute à l'œuvre en la regardant. Repoussant ainsi les limites du médium et de l'image, ce jeune Français se fait le fervent émissaire d'une nouvelle photographie plasticienne où l'expérimentation règne en maître et produit des objets mouvants constamment redéfinis par leur environnement. 3. Les portraits énigmatiques de Rebecca Brodskis à la Septième Gallery Rebecca Brodskis, "Endless Discussion" (2019). Diptyque, 146 x 228 cm. Huile sur lin Un homme assis nous fixe. À sa gauche, le même apparaît, les jambes entremêlées à celles d'une jeune fille. Tous trois portent un même haut jaune et un bas noir, mais c'est sans doute l'arrière-plan orange vif qui happe immédiatement notre regard. Exposés par la Septième Gallery, ces personnages nous arrivent tout droit de l'imaginaire de Rebecca Brodskis, mais n'en sont pas pour autant créés de toutes pièces: d'après des visages marquants, croisés dans les rues ou retenus parmi ses proches, la jeune peintre française dessine des silhouettes lisses aux formes parfois anguleuses, qu'elle habille de tons froids et d'ombres profondes.

July 31, 2024, 3:02 am