H n'avoir reçu aucune information sur l'intérêt de la vaccination ou sur ses risques, que les experts, comme la quasi unanimité des scientifiques, écartaient tout lien de causalité entre le vaccin contre l'hépatite B et l'apparition de la SLA, qui n'est pas une maladie auto-immune mais une dégénérescence des motoneurones, et que ni la notice du GenHevac B ni le dictionnaire Vidal ne mettaient en garde contre une éventualité d'apparition d'une SLA après une vaccination par GenHevac B, la cour d'appel en a exactement déduit que la demande de Mme A ne pouvait être accueillie". Les grands arrêts du droit privé: 525 : L'obligation d'information médicale en cas d'accouchement : CC, 1re Civ., 23 janvier 2019, pourvoi n° 18-10.706,. On remarquera que la Cour ne retient pas le préjudice du ressentiment éprouvé à l'idée de ne pas avoir consenti à une atteinte à son intégrité corporelle, comme elle l'avait fait le 12 juillet 2012. Un tel motif conduisait à la reconnaissance d'un préjudice autonome et uniquement fondé sur le défaut de consentement, indépendamment de toute conséquence fâcheuse. Il était établi que la faute n'avait fait perdre à la patiente aucune chance d'éviter le dommage et qu'il n'existait aucun lien entre l'acte médical, ses conséquences et l'état de celle-ci.

Préjudice D Impréparation 23 Janvier 2014 Proton

Cet arrêt fondait l'obligation d'information sur l'article 16-3 du Code civil qui pose le principe d'un droit personnel à être informé et associé pleinement aux décisions portant atteinte à l'inviolabilité de son propre corps. Le patient demeure libre, qu'elle qu'en soit la nécessité, de consentir au traitement qui lui est proposé. Document sans titre. Le 12 juillet 2012 la Cour de cassation affirmait que le droit à l'information est un droit personnel détaché des atteintes corporelles, accessoire au droit à l'intégrité physique, que la lésion de ce droit subjectif entraîne un préjudice moral résultant d'un défaut de préparation psychologique aux risques encourus et du ressentiment éprouvé à l'idée de ne pas avoir consenti à une atteinte à son intégrité corporelle. La question de savoir si tout défaut d'information était susceptible d'entraîner la responsabilité du praticien a reçu une réponse par l'arrêt de la Cour de cassation du 23 janvier 2014. Monsieur H. médecin généraliste avait administré ou prescrit à Mme A entre 1996 et 1999, plusieurs injections vaccinales, dont cinq du vaccin GenHevac contre l'hépatite B, produit par la société Sanofi-Pasteur MSD.

La responsabilité civile suppose une faute, un dommage et un lien causal. C'est ce dernier élément qui manquait. Henriette MARIE Docteur en droit Avocat à la cour d'appel de Paris

July 31, 2024, 1:17 am